💌 499. Si j'ai mené une bonne vie, ce n'est pas parce que j'étais bonne, mais parce que le Seigneur m'a guidée.

Lorsque j'étais célibataire, beaucoup d'hommes m'aimaient à sens unique et lorsqu'ils ne parvenaient pas à obtenir la réciprocité de leurs sentiments, ils n'hésitaient pas à répandre toutes sortes de rumeurs absurdes pour faire de moi leur propriété. Parmi eux, il y avait un pharmacien très grand et très beau qui m'observait de près depuis que j'étais collégienne et qui m'aimait bien depuis plusieurs années. C'était un homme célèbre que beaucoup de femmes de la haute société attendaient pour se marier avec lui en lui préparant plusieurs clés (*les clés désignent des maisons, des voitures ou d'autres biens).

Cependant, sans me demander mon avis, il est allé voir ses parents et leur a dit : « Bien qu'elle soit la personne la plus pauvre et la moins éduquée, j'épouserai la personne la plus généreuse du monde. » Il est ensuite venu me voir et m'a dit : « J'ai reçu la permission de t'épouser », et il m'a demandée en mariage. Il ne me déplaisait pas. Cependant, je me suis dit : « Quelle que soit l'humilité de mes origines, c'est un manque de respect envers moi qu'il prenne seul une décision aussi importante sans en discuter avec moi qui suis destinée à passer le reste de sa vie avec lui ».

J'ai donc immédiatement refusé. Alors, il m'a dit : « Toutes les femmes du monde m'aiment, mais pour la première fois de ma vie, j'ai été mis hors jeu par une femme aussi minable que toi. Je n'arrive pas à croire que je me sois fait mettre hors-jeu ... » Il m'a même dit : « Je vais devenir un vampire et je vais sucer ton sang jusqu'à ce que tu te dessèches et que tu meures », et il me harcelait de toutes sortes de rumeurs et de pratiques malveillantes.

Et même quand j'ai appris que celui qui m'avait tant tourmentée était finalement devenu une épave, je n'ai pas du tout pensé que c'était de ma faute. Il n'y avait pas que lui, mais il n'était pas rare que d'innombrables hommes s'éprennent de moi, deviennent amoureux, ne mangent plus rien et finissent par tomber malades. Mais je ne les ai même pas regardés, je ne les ai pas contactés une seule fois, et il y en a même beaucoup dont je n'ai pas vu le visage.

Je n'ai jamais pensé que ces événements étaient de ma faute, pas même une seule fois, parce que je ne les avais pas provoqués, même pas avec un grain de poussière. Je pensais donc que leur malheur n'avait absolument aucun lien avec moi. En plus de cela, beaucoup de gens me rendaient la vie difficile ! Parmi elles, la propriétaire d'un salon de coiffure à Goheung qui m'a traitée comme son esclave, moi qui suis une esthéticienne de haut niveau, mais elle ne m'a pas donné un seul sou pour mon salaire pendant sept mois.

La propriétaire d'un autre salon de coiffure, invoquant des motifs de discrimination régionale et cherchant des excuses pour des choses qui n'avaient rien à voir avec moi, m'a endettée et n'a pas versé mon salaire. Lorsque j'ai voulu partir, elle m'a poursuivie avec trois hommes et m'a battue sans pitié avec des planches au point de me tuer. Pourtant, je ne leur en ai jamais voulu parce que j'ai offert tous ces moments en pratiquant le Semchigo, comme si j'étais aimée.

Lorsque j'ai quitté l'Académie Yoko pour me marier, mes collègues ont monté toutes sortes de complots honteux contre moi pour ne pas me verser un centime de l'argent que j'avais initialement investi dans l'Académie et de l'argent que j'avais gagné en travaillant et que j'avais continué à investir. Ils ont essayé de faire en sorte que mon mari (mon fiancé à l'époque) ne me fasse pas confiance et qu'il rompe avec moi. Cela ne s'arrête pas là.

Les membres de leur famille ont également uni leurs forces pour me battre, me pincer, me mordre, et même essayer de me briser la tête en frappant de façon répétée tout mon corps contre la machine métallique jusqu'à ce que je sois recouverte de sang et que je sois battue à mort. Cependant, même  au cours de cet incident, je ne les ai pas détestés en pratiquant le Semchigo, comme si j'étais aimée. J'ai travaillé dur pendant sept mois, avec acharnement, et je n'ai reçu aucun paiement. Je n'ai pas non plus regretté de ne pas avoir été payée. Après avoir été forcée de subir un avortement, puis une seconde opération sept jours plus tard, j'ai été déclarée morte le huitième jour, avant de revenir miraculeusement à la vie. Treize jours après la première intervention médicale, mon placenta est sorti de l'utérus.

Malgré l'éclatement de la gaze de mon abdomen à la suite d'une erreur médicale trois mois après une opération, je l'ai considéré comme étant mon sort, en pratiquant le Semchigo, comme si j'étais aimée. Après avoir été forcée de subir un avortement, puis une seconde opération sept jours plus tard, j'ai été déclarée morte le huitième jour, avant de revenir miraculeusement à la vie. Treize jours après l'intervention initiale, le placenta est passé. En dépit de l'éclatement de la gaze de mon abdomen à la suite d'une erreur médicale, trois mois après une opération, je l'ai accepté comme étant ma destinée en pratiquant le Semchigo, comme si j'étais aimée.

Cependant, c'est à ce moment-là que j'ai pris conscience que la vie vertueuse que j'avais menée dans le passé n'était pas uniquement le résultat de ma propre bonté, mais plutôt dû au fait que le Seigneur était avec moi et me protégeait.

J'ai vraiment réalisé que le Seigneur était avec moi, qu'il me guidait et qu'il dirigeait à chaque instant de ma vie.

À ce moment-là, mes larmes se sont mises à couler de façon incontrôlable. « Seigneur ! Le moment où le Seigneur m'a éclairée et inspirée, j'ai eu une prise de conscience totalement fulgurante qui m'a transpercé le cœur comme un éclair : « C'est parce que je me trouvais là qu'ils ont commis de mauvaises actions, des péchés et qu'ils sont tombés malades. »

« Ne suis-je pas vraiment une pauvre pécheresse ? » Des sanglots incontrôlables ont éclaté tandis que les larmes coulaient à flots et que je frappais sans relâche ce cœur que le Seigneur avait remis en état de battre. Si je n'avais pas été là, ils n'auraient pas eu de raisons de commettre un péché à mon égard, alors le fait que je me sois trouvée près d'eux ne les aurait-il pas incités à pécher ?

Même si je me trouvais juste là lorsqu'une pierre a roulé sur mon pied et l'a blessé, comment pourrais-je blâmer la pierre ? Si je n'avais pas été là, je n'aurais pas été blessée... J'ai ressenti une profonde honte pour avoir été d'accord dans mon cœur avec les gens qui disaient : « Beaucoup de gens profitent des bonnes personnes, mais ils ont profité de toi parce que tu étais tellement aimable et douce ».

Alors que les mots que j'avais entendus maintes fois - « comme un ange » et « comme une fée » - traversaient mes oreilles, je me suis agenouillée lourdement devant le Seigneur, comme une pauvre pécheresse, ne sachant que faire de moi-même. Comme j'avais été orgueilleuse en approuvant leurs paroles ! Car je m'étais persuadée de n'avoir jamais porté de plâtre au cou (*de l'arrogance) de toute ma vie.

Cependant, à la réflexion, ma conviction que je n'avais rien fait de mal et que j'étais digne de l'amour de Dieu n'était-elle pas en soi une expression d'arrogance, que je n'avais même pas remarquée jusqu'alors ? Je n'ai jamais pensé que d'autres pouvaient pécher à cause de moi, et je ne me suis donc jamais considérée comme une pécheresse. Mais à présent, je réalise que tout était de ma faute et que je ne suis rien de plus qu'une pécheresse infiniment petite et honteuse devant la perfection du Seigneur.

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