💌 498. Aidez-moi à grandir spirituellement

J'ai continué à prier sincèrement : « Seigneur, aidez-moi à grandir spirituellement ». Je me suis entièrement confiée, moi qui suis indigne, au Seigneur et je lui ai dit : « Seigneur, veuillez ouvrir la porte de mon âme et de mon cœur. » Je l'ai désiré sans cesse. Puis, à 3 heures du matin, des scènes incroyables que je ne pouvais même pas imaginer ont commencé à se dérouler devant mes yeux. C'était ma vie passée.

Les souvenirs de mon passé, depuis ma toute petite enfance à l'âge de deux ans, défilaient continuellement devant mes yeux, apparemment impossibles à effacer de mon esprit ! À l'âge de cinq ans, mon deuxième oncle maternel le plus âgé m'a soudainement et violemment arraché une molaire saine avec une pince, provoquant une hémorragie qui a duré trois jours en l'absence de ma mère, et qui a finalement entraîné ma mort. Dans la maison de mon oncle maternel le plus âgé, à cet âge tendre, j'ai été chargé de filtrer le makgeolli (un vin de riz) et j'ai fini par m'évanouir, car j'étais ivre rien qu'à l’odeur.

Bien que j'aie accompli toutes sortes de tâches dans la maison de mon deuxième oncle maternel le plus âgé, comme couper du fourrage, transformer des pailles en cordes et même laver des couches de bébé souillées d'excréments, j'ai été injustement battue sans qu'il y ait eu faute de ma part. J'ai travaillé comme une esclave mais je n'ai jamais été rétribuée en conséquence de mes efforts. 

De nombreux hommes sont venus me harceler et m'ont fait la cour, mais comme je ne répondais jamais à leurs avances, j'ai dû vivre des moments douloureux, y compris des faits extrêmement violents qui m'ont même conduite à la mort.

Ils m'ont tourmentée avec des intentions malveillantes et ont fini par sombrer eux-mêmes dans le désespoir et l'égarement. Bien que j'aie travaillé sans relâche dès mon mariage pour rembourser les dettes de mes beaux-parents et éduquer ma belle-famille, j'ai dû faire face à des traitements durs et froids de leur part et de celle de mon mari, qui s'est même montré indifférent à mon égard. Ma vie conjugale est devenue insupportable à supporter seule et finalement, puis pendant 7 à 8 mois, je n'ai même pas pu avaler une gorgée d'eau ou aller aux toilettes à cause d'un cancer en phase terminale.

Pendant ce temps, j'ai caché ma douleur à ma famille, j'ai tout assumé et je me suis préparée tranquillement à la mort, seule. En regardant ma vie tragique se dérouler comme un panorama, j'avais l'impression que je pouvais reprendre mon souffle à tout moment. À cette époque, je ne m'étais jamais considérée comme une pécheresse. En fait, j'ai toujours pensé que je n'étais pas digne.

Cependant, de nombreuses personnes m'ont demandé : « Est-ce que tu es sorti de terre ? « Est-ce que tu es descendue du ciel ? ». Je n'ai pas nié les compliments que j'ai reçus avec des qualificatifs tels que « Ange » et « Fée ». Les villageois et les voisins qui me connaissaient bien disaient toujours ceci : « Elle est si gentille comme un ange pour que le ciel l'ait sauvée ».

« Je crois que Dieu existe vraiment, car je vois qu'il a ramené quelqu'un comme toi à la vie. » De nombreuses personnes qui ne croyaient pas en Dieu ont fini par croire en Lui après avoir été témoins de ma nouvelle vie de résurrection. C'est pourquoi j'ai exprimé mon infinie gratitude au Seigneur pour m'avoir sauvée du destin de la mort.

En même temps, j'ai pensé : « C’est vrai, je n'ai jamais fait de mal à personne. J'ai vécu ma vie  en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée, en espérant toujours que les autres soient en paix malgré le fait que je ressente des difficultés. Malgré mon indignité, le Seigneur se rend compte de la bonté de mon cœur et me sauve. » J'étais donc également d'accord avec les sentiments que ces gens exprimaient. N'ai-je pas toujours été affamée depuis mon plus jeune âge pour nourrir des mendiants ?

Même en grandissant, je me suis encore davantage serré la ceinture, offrant ma faim en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé, pour nourrir les mendiants avec mon repas. Je cherchais les pauvres et les affamés, distribuant même le panier-repas que je ne prenais qu'une fois par jour. Même après le mariage, bien que je ne puisses pas toujours nourrir mes enfants bien-aimés, je partageais volontiers ma nourriture avec les mendiants. Pendant que mes enfants et moi buvions de l'eau, nous pratiquions le Semchigo comme si nous étions en train de dîner ensemble.

J'ai vécu ma vie en faisant preuve d'un amour infini en donnant généreusement et sans hésitation, même les quelques vêtements que j'avais, même en prenant les culottes que je portais quand les gens me disaient qu'ils n'en avaient pas. Même s'il ne s'agissait pas de donner aux mendiants, je suis restée affamée pendant d'innombrables jours pour donner de l'argent à ma belle-mère. Même quand j'étais enceinte, que j'avais conçu une nouvelle vie et que j'avais besoin de bien manger, j'ai rempli mon estomac d'eau et je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si j'avais festoyé lors d'un somptueux banquet.

Quant à l'argent que je gagnais à peine en travaillant sans relâche, je le donnais intégralement à ma belle-mère chaque fois qu'elle venait me demander de l'argent. J'avais travaillé sans relâche, en acceptant et en obéissant sans réserve aux désirs de ma belle-mère. Ma belle-mère avait beaucoup de dettes et m'obligeait à les rembourser. Ainsi, même lorsque j'étais malade, je n'avais pas les moyens d'aller à l'hôpital à cause de la pauvreté (*et je ne me réservais aucun revenu). À la fin, je me préparais même à mourir d'un cancer en phase terminale !

Bien que j'aie subi d'innombrables épreuves à cause de ma belle-mère depuis mon mariage, je ne l'ai jamais haïe ni blâmée. De même, dans ma vie, je n'ai jamais nourri de haine ou de reproche à l'égard de qui que ce soit, et pas seulement à l'égard de ma belle-mère ! Mon deuxième oncle maternel le plus âgé, qui nous a causé, à ma mère et à moi, de grandes épreuves tout au long de ma vie, a abusé de moi et m'a frappée un nombre incalculable de fois, jusqu'à me faire éclater les tympans à deux reprises.

Même lorsque mon deuxième oncle maternel le plus âgé a entièrement brûlé notre maison, notre cher foyer, je n'ai jamais nourri de ressentiment, de haine ou de reproche à son égard. De même, avec mon mari, qui était souvent absent du fait qu'il buvait, jouait et était un coureur de jupons, j'ai toujours eu confiance en lui en silence, je l'ai attendu et je l'ai embrassé chaleureusement, sans nourrir de haine ou de reproche.

Ce n'est pas tout ! Même si je travaillais sans relâche, comme une esclave ou un bœuf et que je ne recevais jamais de salaire, je pratiquais le Semchigo comme si je recevais mon salaire, considérant que c'était mon destin et ne blâmant jamais personne. Ma vie a été ainsi depuis ma jeunesse. Cependant, ce n'est que lorsque le Seigneur m'a révélé ma vie passée tel un panorama que j'ai réalisé que toutes les expériences douloureuses et horribles que j'avais vécues, au-delà de ce que je pouvais même imaginer, m'étaient arrivées simplement « parce que j'étais là ».

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