💌 517. Séance de coiffure au village des lépreux diagnostiqués négatifs

C'était en 1981. Toutes les coiffeuses de l'association de beauté de Naju et de Yeong-san-po s’étaient réunies pour une réunion mensuelle. À l'époque, je venais de créer mon propre salon de beauté et j'étais la plus jeune parmi elles. Néanmoins, j'ai levé la main et j'ai courageusement fait une suggestion. J'ai proposé de visiter la léproserie non contagieuse de Hampyeong, à côté de Naju, et de pratiquer l'amour en offrant des coupes de cheveux et des permanentes aux villageois les jours où les salons de beauté sont fermés (soit le 1er et le 15 du mois).

C'est un endroit où les patients atteints de la lèpre à un stade avancé, et qui avaient vécu auparavant sur l'île de Sorok, puis reçu un traitement pendant une longue période, se réunissaient pour vivre sur le continent lorsque les résultats de leurs tests s'avéraient négatifs. Ainsi, tout en continuant à prendre des médicaments contre la lèpre, ils menaient leur vie dans l'espoir de vivre. Cependant, parce qu'ils avaient déjà été touchés par cette maladie, ils ont souvent dû supporter le regard des gens et leurs chuchotements à propos de leurs difformités et de leur apparence de personnes infectées avec des bouches déformées, des globes oculaires manquants, des nez tordus, des mains ou des parties du corps manquantes.

En outre, même si ces personnes avaient déjà obtenu un résultat négatif au test de dépistage de la maladie et qu'elles n’étaient pas contagieuses, les gens continuaient d'entretenir des stéréotypes négatifs sur les personnes atteintes de la lèpre au sein de la société. Cela effrayait les gens et les poussait à éviter toute forme de relation. Par conséquent, les personnes touchées par la lèpre s'aventuraient rarement à l'extérieur pour éviter d'être montrées du doigt et elles ne se rendaient que rarement dans des salons de beauté ou des salons de coiffure.

Je trouvais leur situation si pitoyable que j'ai voulu que notre association de coiffure leur rende visite ensemble pour leur offrir des services de coiffure et pratiquer la charité à leur égard. Je l'ai proposé le cœur ouvert, mais les coiffeuses étaient toutes horrifiées et ont refusé en disant : « Oh là là, comment pouvons-nous aller dans un endroit aussi effrayant ? Je suis absolument contre ! » Alors, je leur ai répondu : « Ce n'est pas contagieux. Je suis déjà allée sur l'île de Sorok et j'ai serré et embrassé de vrais patients. »

Puis, une coiffeuse a dit : « Beurk, c'est dégueulasse ! Tout ira bien si vous seuls, le salon de beauté Jung, y allez. » Ici et là, les gens disaient : « Je suis contre » et « Moi aussi, je suis contre ». Depuis mon enfance, j'ai toujours voulu être l'amie des pauvres et des personnes abandonnées, c'est pourquoi les réactions négatives des autres m'ont brisé le cœur. Lorsque j'ai dit : « Eh bien, j'irai seule mais au nom de la représentation de notre association de coiffeuses », alors, deux coiffeuses ont décidé de se joindre à moi.

J'ai donc pris contact avec le président de la zone résidentielle lépreuse négative et lui ai annoncé que nous offririons un service de permanente et de coupe de cheveux aux résidents le 15, jour de fermeture du salon de beauté. Il était absolument ravi ! Pendant mon jour de congé, accompagnée de deux coiffeuses qui m'avaient rejointe, j'ai acheté beaucoup de cadeaux pour les enfants, les adultes et les femmes âgées, en tenant compte des différentes tranches d'âge du village, et j'ai pris un taxi pour m'y rendre.

Malgré le succès de mon institut de beauté, j'ai dû faire face à de nombreuses dettes, notamment pour rembourser celles de ma belle-mère, de ma cousine maternelle et de mon mari qui s'était porté garant, ainsi que les dettes privées de Valentino. Cependant, malgré mes contraintes financières, j'ai acheté de nombreux cadeaux avec amour, dans l'espoir d'apporter un peu de réconfort à ceux qui sont confrontés à des circonstances plus difficiles que les miennes.

Lorsque nous sommes arrivées, nous avons vu que tous les villageois s'étaient déjà rassemblés et attendaient notre arrivée. Je n'ai pas été surprise car j'avais déjà rencontré des lépreux sur l'île de Sorok. C'était tellement déchirant de les voir que j'avais envie de pleurer, alors j'ai prié sincèrement : « Oh, Jésus, s'il Vous plaît, soyez le consolateur de ceux qui portent le poids des fardeaux de la vie. Prenez-les dans Vos bras aimants pour que leurs âmes et leurs corps soient guéris et qu'ils soient remplis de joie, d'amour et de paix. »

Mais dès que les deux coiffeuses ont vu leurs traits, elles ont été tellement surprises et effrayées qu'elles m’ont dit : « Nous, le salon de coiffure Jung B nous ne sommes pas capables de le faire ! » et au point de faire honte aux villageois, elles sont reparties comme si elles s'enfuyaient. En observant leur attitude, une dame, dont l'apparence était déformée par l'absence d'un œil et dont la bouche était tordue à cause des séquelles de la maladie, était tellement déçue qu'elle s'est exclamée en balbutiant : « Cela ne me surprend pas, je savais qu’ils agiraient comme ça ! »

Alors qu’elle était en colère et s'éloignait, je lui ai dit « Attendez une minute !» et j'ai rapidement essayé de m'accrocher à elle. Mais elle m'a secouée en me tapant sur la main et s'est éloignée. Cela ne me dérangeait pas de coiffer seule toutes ces personnes, mais cela me brisait le cœur de penser à la souffrance que ces deux coiffeuses avaient dû leur causer.

Je me sentais mal au départ, mais quand j'ai pensé à la souffrance des villageois, j’ai pratiqué Semchigo, comme si les coiffeuses qui étaient parties avaient fait un bon travail pour eux par amour, j'ai accepté que Jésus veuille que j'offre plus de sacrifices. À la place des coiffeuses qui étaient parties, je leur ai demandé poliment pardon, je les ai serrées fort dans mes bras en leur disant « Je vous aime. » et j'ai partagé avec elles un amour chaleureux.

Quand je leur ai dit que lors de ma visite sur l'île de Sorok, j'avais serré la main de patients, je les avais serrés dans mes bras, embrassés, étreints et encouragés, ils ont été tellement surpris qu'ils ont immédiatement ouvert leur cœur, comme si j'étais devenue un membre de leur famille. Je les ai regardés attentivement en espérant : "Y a-t-il quelqu'un parmi les personnes que j'ai rencontrées sur l'île de Sorok auparavant, qui s'est rétabli et qui est ici ?

Mais malheureusement, je n'ai reconnu personne. Ainsi, pendant que je travaillais dur là-bas, j'ai aussi prié Jésus dans mon cœur pour ceux que j'avais rencontrés sur l'île de Sorok lorsque j'étais célibataire. Tout en les coiffant, nous nous parlions ouvertement. Même pendant que nous avions des conversations aimables, dans mon cœur, j’offrais continuellement les prières de vie.

« Oh, mon Jésus, que les cœurs fermés de ces âmes isolées du monde s’ouvrent et soient guéris ! Veuillez couper tous les mauvais souvenirs et les mauvaises habitudes de leurs âmes blessées et embellissez-les à nouveau avec Votre amour. Guidez-les pour qu’elles vivent une nouvelle vie de résurrection. Amen. » Mes mains occupées n'ont jamais cessé de bouger et j'ai abondamment offert les prières de vie pour elles.

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